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Hôpital Forcilles (Seine-et-Marne)
Hôpital Forcilles

Mieux connaître ce qui engendre l’isolement pour mieux le combattre, à l’aide de solutions concrètes portées par des équipes soignantes, des associations partenaires… Ce double objectif de l’Hôpital Forcilles a inspiré une après-midi d’écoute et d’échanges, autour de conférences sur « les déterminants de l’isolement social à l’hôpital » et de présentations d’initiatives qui font leurs preuves.

En effet, dans cet établissement qui soigne et accompagne des personnes vivant avec des maladies chroniques, il n’est pas rare que les soignants rencontrent la solitude au pied de certains lits. Convaincu qu’on ne peut pas priver les « soins » de « liens », l’Hôpital Forcilles a intégré la dimension sociale au projet d’établissement. Affaire d’excellence dans le service à autrui (une valeur partagée par tous les établissements de la Fondation Cognacq-Jay). Mais pas seulement. Car l’efficacité thérapeutique dépend aussi des liens du patient avec son environnement.

Vulnérabilité sociale et humanisation de l’hôpital

La première partie du programme a démarré par un retour sur l’histoire de l’humanisation à l’hôpital, réalisé par Anne Nardin, ancienne directrice du musée de l’AP-HP, actuellement conservatrice en chef au département des collections du musée Carnavalet.
Trois autres présentations étaient centrées sur l’accès aux soins et l’isolement social à l’hôpital : « Soigner l’humain, une innovation », par le Dr Claire Georges, médecin responsable à la Permanence d’accès aux soins de santé (PASS) de l’Hôpital Saint-Louis ; « Prise en charge de l’hépatite C, l’importance multidisciplinaire », par le Dr Jean-Baptiste Trabut, médecin-chef du service d’addictologie du CHU Henri-Mondor ;  « La personne âgée face à l’institution », par le Dr Hélène Anard-Michelot, ancien médecin-chef à l’Hôpital Henri Dunant.

Des initiatives qui « marchent »

La deuxième partie de la rencontre avait pour thème « Les initiatives qui marchent : quelles actions socioculturelles pour quels patients ? ».

En préambule, Laetitia Malho, directrice de l’organisation à but non lucratif Arts et Santé, La Manufacture, et coordinatrice du dispositif Culture et Santé en Ile-de-France, a notamment rappelé les types d’actions menées en milieu hospitalier (art-thérapie ; animation ; action culturelle et artistique) ainsi que leurs spécificités, et a présenté l’action de son association ainsi que de Culture et Santé.

Élisabeth de la Genardière, directrice de l’association Tournesol, a souligné l’importance d’une présence artistique dans les établissements de santé ou médico-sociaux, étayant sa conférence par la projection d’un film riche de témoignages.

Puis Julien Artu, fondateur du réseau social « My Hospi Friends » dédié aux personnes hospitalisées, a présenté cette solution pour réduire l’isolement des malades, en particulier lors de séjours de longue durée, déjà mise en place dans deux établissements de la Fondation.

Au cours de cette rencontre, animée par Thibaut Tenailleau, directeur de l’Hôpital Forcilles, sont également intervenus Georges Renand, président de la Fondation Cognacq-Jay, et Jean-Luc Fidel, son directeur général, respectivement en introduction et en clôture. Autres intervenants chaleureusement applaudis, la chanteuse et comédienne Josette Kalifa a ému l’auditoire en chantant Piaf, accompagnée au piano par Alceo Passeo, au cours de deux séquences de pause.