La voix de la Fondation dans 7 milliards de voisins sur RFI

Publiée le
12 mars 2018

Sur le thème « Comment réinventer les solidarités et la philanthropie ? », l’émission donne aussi la parole à une ONG, un sociologue et un innovateur web.

La Fondation Cognacq-Jay dans 7 milliards de voisins sur RFI

Comment réinventer les solidarités ? Ou séduire de nouveaux publics, les jeunes notamment ? La solidarité et la philanthropie peuvent-elles se faire sans dons ? Comment être généreux sans donner d’argent ? Pour avancer dans la réponse à ces questions, écoutez le podcast en ligne de l’émission.

Quatre acteurs de la solidarité sont présents pour répondre aux questions  d’Emmanuelle Bastide, le 5 mars 2018. Aux côtés de Jean-Yves Grosse, président de l’ONG Aviation sans frontières, il y a Giorgia Ceriani Sebregondi, directrice de la communication de la Fondation Cognacq-Jay, de son Laboratoire des solidarités et de la base de connaissances solidarum.org. Nicolas Duvoux, professeur de sociologie à l’Université Paris 8, auteur notamment des Oubliés du rêve américain (PUF), apporte lui aussi son regard, de même que Clément Le Bras, cofondateur du moteur de recherche Lilo, dont une partie des recettes publicitaires sert à financer des projets socio-environnementaux.

Une philanthropie en questions…

L’émission démarre sur le constat qu’en France, notamment, il y aurait une baisse des dons aux associations et ONG depuis plusieurs années, et que se pose la question du renouvèlement des donateurs. Les moins de 30 ans donnent peut-être moins mais, compte tenu de leurs revenus modestes, leur effort de générosité est comparable à celui des plus de 70 ans, allant davantage toutefois vers des projets « coup de cœur ».
La question de la méfiance ou de la défiance de la part des donateurs est également abordée, suite à des scandales comme celui de l’ONG britannique Oxfam, dernièrement, et plus largement en raison parfois de mauvaises utilisations des fonds par les bénéficiaires des aides.
Donnant également la parole à un sans-abri qui lutte via twitter contre le mobilier anti-SDF, l’émission met aussi le doigt sur des réalités qui placent les pouvoirs publics et les individus devant leurs contradictions.

… et en évolution

Pourtant, de nouvelles formes de solidarité émergent, notamment via le web, sachant que ce média a aussi amélioré la remontée d’informations et la transparence sur les actions.
Tournant peut-être, ou pas en avant dans l’évolution de la philanthropie, un certain nombre de nouveaux projets sont fondés sur une vraie coconstruction avec les bénéficiaires. On constate aussi que les rôles peuvent s’inverser, des aidés devenant des aidants.
Le paysage de la solidarité se diversifie, avec à la fois des initiatives très spontanées qui viennent des individus, par exemple à destination des migrants, et des actions relevant d’emboîtements entre des pouvoirs publics, des associations et des acteurs privés qui confèrent une très grande complexité à ces projets, lestés d’un poids administratif et réglementaire de plus en plus significatif.
L’innovation solidaire devient quasiment transnationale, mondialisée, avec une implication non négligeable des acteurs du numérique, et même d’entreprises, voire des consommateurs, ce qui laisse présager une forte dynamique de mobilisation et d’inventions à venir, mais aussi de nouveaux questionnements à affronter.