Nutrition-obésité : mobilisation à la Fondation

Publiée le
05 juillet 2021
Dans la continuité de la journée européenne de l’obésité du 23 mai, des patients et des professionnels ont apporté leur témoignage à propos de l’approche globale d’accompagnement de cette maladie chronique à la Fondation Cognacq-Jay.
Nutrition-obésité : Mobilisation à la Fondation Cognacq-Jay

L’obésité concerne 17 % des adultes en France. C’est une maladie chronique qui impacte la santé physique et mentale, les liens sociaux, le travail, etc. Les hôpitaux de la Fondation Cognacq-Jay proposent à travers une approche globale et pluridisciplinaire un parcours adapté à chaque personne. Patients, médecins et soignants en ont témoigné lors d’une campagne d’information d’une semaine, fin mai, sur les réseaux sociaux.

Des patients qui racontent leur parcours. Des professionnels qui détaillent des aspects de leur propre prise en charge et illustrent du même coup la diversité des parties prenantes dans l’accompagnement global d’une personne…  À travers les témoignages pleins de vécu de cette campagne, on comprend que le patient n’est pas seul face à sa maladie, que son accompagnement à l’hôpital est vraiment individualisé, tout en étant porté par le collectif – celui du groupe de patients hospitalisés en même temps que lui, comme celui de l’équipe pluridisciplinaire qui l’encourage vers un retour à domicile ouvert à d’autres perspectives du fait des changements d’habitudes amorcés.

« Votre santé est un tout, notre approche est globale »

Pour l’Hôpital Cognacq-Jay, c’est Madame T. qui témoigne : « Dans ce service on ne s’ennuie jamais, la multiplicité des activités fait qu’il n’y a pas de temps morts. J’ai appris et fait beaucoup de choses qui me serviront lorsque je serai rentrée au domicile ». Elle ajoute : « Aujourd’hui, je suis “reboostée” et prête à me remettre sur les bons rails », et s’il faut revenir en hospitalisation ou en hôpital de jour, « ce sera très volontiers ».  En rebond à son témoignage, un médecin, une psychologue, une assistante sociale, une aide-soignante, des infirmiers, une éducatrice en activités physiques adaptées, ainsi qu’une diététicienne expliquent en quoi ils ont contribué à l’accompagnement de Madame T. L’infirmière coordinatrice Anna Kocher revient également sur sa mission dans le parcours de cette patiente, de son arrivée à sa sortie, pour qu’il soit le plus fluide possible, bien qu’intégrant de multiples intervenants. Car c’est toute l’équipe qui se mobilise autour de la même idée « Votre santé est un tout, notre approche est globale », et qui la rend concrète.

La prise en charge chirurgicale ? Un outil dans un accompagnement plus large

« Mon pneumologue m’a conseillé de me renseigner sur les options de chirurgie bariatrique, je me suis alors tourné vers le docteur Deroide », raconte quant à lui Monsieur S. « Il m’a expliqué la prise en charge et le parcours étalé sur au minimum six mois durant lesquels sont réalisés les examens préliminaires et un suivi pluridisciplinaire. Ce suivi repose sur deux piliers : le psychologique et le nutritionnel », se souvient-il, ajoutant que « les deux sujets étant intimement liés, il m’a semblé naturel qu’ils soient traités en même temps ». La chirurgie bariatrique seule ne permet pas d’obtenir tous les résultats, ainsi que l’expliquent les docteurs Grégoire Deroide et Frédéric Branger, tous deux chirurgiens : « L’objectif du suivi chirurgical est de faire comprendre au patient que la chirurgie n’est qu’un outil dans sa prise en charge multidisciplinaire. »

Surpoids, obésité : pourquoi ne pas consulter ?

« J’ai pris conscience que c’est une maladie, que ce n’est pas anodin », note Liliane, qui témoigne de son séjour à l’Hôpital Forcilles, et relativise l’effort à fournir : « Il a juste fallu que je reprenne un équilibre alimentaire et une activité sportive en douceur compte tenu de mon corps, mais je n’ai pas trouvé cela trop dur grâce au stage à l’hôpital ». En écho, Alain se souvient : « Concernant le stage, le temps passé là-bas a été une bouffée d’oxygène pour moi. Depuis cette période, je fais beaucoup plus attention à mon alimentation sans aucune contrainte. » Comme l’indique en effet dans son témoignage Delphine Gourdon, diététicienne de l’hôpital « notre prise en charge nutritionnelle est principalement basée sur l’alimentation intuitive et l’éducation thérapeutique ». Il s’agit d’une approche positive et bienveillante « centrée sur la régulation du comportement alimentaire et non sur des injonctions de régimes ou de privation ».

 

Retrouvez ces témoignages dans leur intégralité, ainsi que d’autres non cités ici, sur les pages Facebook des trois hôpitaux. Ils ont fait naître des questions comme « qui contacter ? ». La réponse : il convient de prendre un rendez-vous de consultation nutrition ou que votre médecin traitant fasse une demande de prise en charge auprès du médecin spécialisé en nutrition. Après un premier rendez-vous avec celui-ci, un parcours de soins personnalisé vous sera proposé, avec notamment des entretiens individuels et des ateliers collectifs. 

Faites comme Madame T., Liliane ou Alain : reprendre en main sa santé et éviter du même coup les complications associées à l’obésité, cela s’apprend, sans rudes efforts car vous êtes accompagné avec bienveillance dans un parcours adapté à votre situation particulière. Surtout, vous pouvez y gagner beaucoup, en qualité de vie comme en estime de vous-même.