Une unité de soins de suite en oncologie à Paris

Publiée le
11 juin 2018

Depuis le printemps 2018, l’Hôpital Cognacq-Jay accueille des personnes en intercure de chimiothérapie ou en suite de chirurgie lourde.

Parce que tous les patients ne sont pas en état de rentrer chez eux après le traitement aigu de leur cancer, l’Hôpital Cognacq-Jay a ouvert au printemps 2018 une unité de soins de suite en oncologie.

L’Hôpital Cognacq-Jay, situé dans le XVe arrondissement de Paris, fait désormais partie des rares établissements parisiens à proposer une prise en charge aux personnes en intercure de chimiothérapie ou ayant subi une chirurgie lourde, quand leur état de santé compromet leur retour à domicile.

La création de la nouvelle unité de 24 lits de soins de suite et de réadaptation (SSR), dirigée par le Dr Maria Arrault-Chaya, fait suite à la transformation partielle du service d’orthopédie de l’hôpital. Elle s’intègre dans la politique générale que mène la Fondation Cognacq-Jay en faveur des personnes touchées par le cancer, à travers ses différents établissements de santé, médico-sociaux et sociaux.

Un accompagnement bâti à partir du patient et avec lui

L’unité propose des séjours de réadaptation pour les personnes ayant un état de santé fragilisé du fait de la maladie et/ou des traitements anticancéreux. La prise en charge multidisciplinaire mobilise l’équipe médicale, une diététicienne, une psychologue, un kinésithérapeute et une assistante sociale autour de patients dénutris, en perte d’autonomie, ayant souvent besoin d’un soutien psychologique et d’un suivi social.

En vue de sécuriser le retour à domicile, l’unité va déployer un programme d’éducation thérapeutique adapté à chaque patient afin de l’aider à devenir acteur de sa renutrition autour de repas enrichis, pour le remettre sur la voie d’une activité physique régulière et adaptée, et pour lui apprendre à reconnaître les symptômes d’alerte de sa maladie ou des effets secondaires des traitements. Le séjour dans l’unité de soins de suite en oncologie peut aussi être un moment de répit et d’évaluation permettant aux équipes soignantes partenaires de juger de l’opportunité de poursuivre un traitement, d’initier une nouvelle prise en charge ou d’arrêter les traitements.

Une réponse à un besoin croissant

« Les soins de suite en oncologie sont un besoin en augmentation du fait des avancées de la recherche sur le traitement des maladies cancéreuses, et notamment du fait de l’existence de nouveaux protocoles de chimiothérapie. À l’heure où l’espérance de vie des personnes touchées par cette maladie augmente et où les cancers deviennent presque des maladies chroniques, la demande de prise en charge hospitalière des patients en intercure de chimiothérapie ou en post-opératoire est grandissante, explique le Dr Arrault-Chaya. Les hôpitaux avec lesquels nous sommes en train d’officialiser des partenariats sont en attente d’une telle structure qui leur permettra de réduire les durées d’hospitalisation de leurs patients et ainsi de prendre en charge plus rapidement d’autres malades pour le traitement actif du cancer. »

Alors que la nouvelle unité entre dans ses premières semaines de fonctionnement, de nombreuses voies sont étudiées pour améliorer la qualité de vie des patients pendant et après le traitement du cancer. « Le recours à des soins de supports comme la socio-esthétique, la méditation, la réflexologie ou l’art-thérapie sont autant de voies que nous explorons en fonction des besoins exprimés par les patients », explique le Dr Arrault-Chaya.

Des partenariats avec d’autres établissements de la Fondation Cognacq-Jay,  notamment avec le Centre Ressource-Paris, sont aussi pressentis pour concourir au mieux-être des patients de l’unité.