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En juin, la Fondation ouvre une maternité à Paris, rue Eugène Millon, pour les familles des employés de commerce, employés aux écritures, employés de banque et d'assurance, employés des professions en rapport intime avec la nouveauté, voyageurs et représentants de commerce. Elle accueille pour une période de quinze jours les jeunes mères dont le mari (ou elles-mêmes) exerce l'une de ces professions. Pour limiter le nombre de demandes aux possibilités de l'établissement, les revenus du ménage ne doivent pas dépasser le plafond fixé. L'objectif initial d'un minimum de 1 000 accouchements par an est réalisé dès les premières années.
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Progressivement, les futures mères sont accueillies dès le sixième mois de grossesse, puis plus tôt si nécessaire. La maternité s'agrandit. Les nouveaux locaux abritent aussi une salle d'opération. L'ensemble du personnel de la maternité (médecins, sages-femmes, religieuses, employées aux services des chambres, chauffeurs, etc.) est passé, par suite des agrandissements, de 62 au commencement de l'année 1928 à 71 au 31 décembre. En 1929, 73 lits sont destinés aux accouchements normaux et 14 aux fiévreuses. La maternité acquiert une renommée. Les futures mères reviennent y accoucher.
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Le coefficient d'utilisation maximal des installations est quasiment atteint : 99%. 1 746 accouchements ont lieu cette année. Le service de dépistage de maladie vénérienne initié l'année précédente se poursuit.
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La plupart des hôpitaux, cliniques ou maisons de santé privés connaissent des difficultés au moment de l'agitation ouvrière de juin. Rien de semblable ne se produit à la maternité où le personnel témoigne du plus grand dévouement. Les tarifs d'accouchement et de séjour pour hospitalisation sont majorés, mais restent en deçà de ceux de l'Assistance publique.
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Toutes les religieuses restent à leur poste et le service médical n'est pas suspendu. Cependant, le fonctionnement de la maternité est grandement perturbé du fait de la période d'exode, de la pénurie de chauffage et des difficultés d'approvisionnement en tous genres.
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Malgré les difficultés de ravitaillement en alimentation, médicaments, objets de pansements, etc., la maternité continue presque normalement son œuvre de bienfaisance. Au cours du 4e trimestre, le nombre des admissions est cependant réduit, car le combustible manque, obligeant à restreindre les services de stérilisation et de buanderie. On constate que les accouchées sont dans un moins bon état général et moins résistantes qu'avant la guerre, et surtout que le poids moyen des nouveau-nés a très sensiblement diminué. L'année suivante, les difficultés de ravitaillement s'accroissent encore.
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L'activité est des plus réduites en raison de défections parmi les femmes déjà inscrites au moment du Débarquement et de la réduction des inscriptions en proportion de la pénurie du ravitaillement. Le manque de combustible fait même envisager la fermeture.
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L'établissement étant agréé par la Sécurité sociale, mais non conventionné, il signe une convention avec la caisse de prévoyance de la SNCF et supprime les conditions d'admission initiales, afin d'augmenter l'effectif des pensionnaires. Le nombre d'inscriptions s'est en effet réduit en raison de la mauvaise prise en charge financière par la Sécurité sociale. À la fin des années 1950, la capacité de l'établissement est ajustée à 83 lits, dont 9 de chirurgie, principalement pour des interventions gynécologiques.
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L'activité de la maternité se réduit en raison de la baisse de la natalité.
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La maternité ferme le 15 mars. Le centre de carcinologie ouvre le 15 juin. Le taux d'occupation y est supérieur à 90 % dès les deux derniers mois de l'année.
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L'hôpital fonctionne dorénavant sous le régime de la dotation globale, il participe au service public hospitalier. Il reste privé, mais il a un mode de financement comparable à celui d'un hôpital public, avec un budget annuel et des prix de journée.
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L'établissement accueille les premières personnes atteintes par le VIH, dans l'unité de soins palliatifs.
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L'hôpital consacre un service entier à la prise en charge des malades du SIDA.
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L'établissement élabore son projet médical et organise un concours international d'architecture pour la reconstruction de son établissement.
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L'hôpital reprend les services de l'ancien hôpital Saint-Jacques, qui sont maintenus sur place, dans l'attente de la reconstruction de l'établissement. L'activité de ce site est progressivement spécialisée en faveur de la réadaptation orthopédique.
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Les services de l'ancien hôpital Cognacq-Jay déménagent sur le site de l'hôpital Broussais. Les vieux bâtiments de la rue Millon sont démolis.
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La première pierre du nouvel établissement est posée.
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Le nouvel hôpital est ouvert et accueille l'ensemble des équipes des sites de Broussais et de Saint-Jacques.